Des rayures dorées strient les flots qui moutonnent.
Oubliés le mistral, les tempêtes d’hiver !
De larges stries turquoise et qui griffent la mer
Forment à sa surface un roulis qui ronronne.
L’eau bleue danse et bascule en un lent ondoiement
Déposant peu à peu dans les creux du rivage
Des paillettes de sel où tremblent des mirages ;
L’eau saphir et moirée valse au rythme du vent
Chuchotant en douceur. Et son long mouvement
Qui chuinte en lamento, la houle qui déferle
Crissent sur les rochers que le reflux emperle
D’une nacre irisée patinée par le temps.