La mer qui penche…

Poème illustré par un tableau de :

Alexis Ruyer dit Ruyal
www.ruyal.com

Inclinant sous le ciel son horizon qui penche,
La Méditerranée dodeline en clignant.
Elle est bleu émeraude et son écume blanche
Surfile chaque vague d’un feston d’argent.

Le bateau se balance, et son roulis qui dure
Nous révulse le coeur d’une énorme nausée
Et du dégoût de tout. La mer qui n’en a cure
Oscille en basculant, heureuse de valser.

Oh ! que la côte est loin ! Et maudit soit ce jour
Où nous avons rêvé d’acheter un bateau !
Ce voyage infernal va-t-il durer toujours ?
Nous sommes des poissons suffoquant hors de l’eau…

La mer tout de guingois mène sa sarabande
Et tourne  autour de nous : elle est entrée en transes.
Et plus qu’à demi-morts nous lui faisons l’offrande
Du champagne avalé avant qu’elle ne danse…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Méditerranée. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *