Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
www.bruni-gallery.com
Sous la lumière vive et beaucoup trop violente
Du soleil de midi, la grand’ville indolente,
Etalée sous les nues, cherche à dissimuler
L’indécence béante et trop crue de ses plaies.
Elle est peinte en traits durs et brutaux, noirs et blancs.
Agressée par les rais de l’astre fulgurant,
Marseille ne peut plus cacher sa face sombre
Et attend patiemment que s’en revienne l’ombre
Car la crasse masquée se voit trop au grand jour.
La lumière l’exhibe, et malgré ses atours
Triviaux et trop voyants, elle ne peut cacher
La misère agressive de certains quartiers.
La lumière est cruelle. Et elle n’embellit
Que la mer dont le flux pétillant éblouit
La ville anéantie par l’énorme chaleur.
L’eau clapotante exsude une étrange fraîcheur.
Magnifique poème ! J’aime beaucoup la façon dont vous décrivez l’effet de la lumière sur Marseille, elle éclaire ses deux visages de façon complétement opposée.
Merci ! D’autant que votre superbe tableau marque justement cette opposition entre la pureté de la lumière en Provence, tellement bien rendue par votre oeuvre, et l’aspect sordide de certains quartiers marseillais.