La danse de la poussière

Sonnet illustré par un tableau de :

Vilhelm Hammershoi
(1864-1916)

Il fait tellement chaud qu’on a moitié-fermé
Les volets pour gommer l’effet de la chaleur.
C’est l’habitude ici, et c’est un vrai bonheur
D’être dans la pénombre. Illusion d’être au frais

Et de ne plus subir l’agression de l’été !
Ce demi-jour apporte une extrême douceur
A nos corps fatigués par l’indomptable ardeur
Du soleil au mois d’août. Et dans l’obscurité,

Nous nous sentons revivre… Il fait vraiment très chaud !
Le soleil se faufile entre les deux vantaux
Comme une écharpe bleue striée de traits d’argent.

Des corpuscules d’or dansent dans la lumière
Et ces rais transversaux où vibre la poussière
Dessinent sur le sol des lignes au cordeau.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison, Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.