Poème illustré par un tableau de :
Slawomir Bzdziuch
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Ca sent encor très bon au creux de la colline :
La lavande, le thym … Et l’aube est cristalline
Avec juste un frisson de vent qui va et vient.
Tout est clair et léger dans le petit matin.
Mais il y a pourtant comme une sourde angoisse
Sur le maquis trop sec, un silence qui poisse
L’air encor un peu frais d’un reste bleu de nuit.
Tout y est attentif, il n’y a pas un bruit.
La vie semble en suspens, et il va faire chaud.
Plus un seul crissement ni un seul cri d’oiseau,
Plus de palpitation ni de formes qui bougent
Tout au fond des taillis piquetés de baies rouges.
C’est un jour comme un autre au début de l’automne,
Un jour un peu languide avec des reflets jaunes
Pétillant sur la lande étonnamment déserte.
La Mort est à l’affût car la chasse est ouverte.