La Chandeleur

Dehors, le mistral devient fou,
Cogne à la porte et la secoue,
Mais chez nous l’on est vraiment bien
A célébrer un rite ancien !

Car l’on est à la Chandeleur,
Jour familial haut en couleurs.
Dans la cuisine il fait si bon…
La crêpe d’Anna fait un bond

Et retombe bien dans la poêle.
Il faut voir le regard des mâles
Déjà prêts à la dévorer !
Mais halte ! Il faut continuer…

A la crêpe du vieil Arthur !
Elle s’aplatit sur le mur ;
Celle de grand-père Raymond
Est restée collée au plafond ;

Quand à celle d’oncle Lucien,
Elle est retombée sur le chien
Qui, stupéfait, reste coiffé
D’un chaud et odorant bonnet…

Tout le monde est tordu de rire.
Le bon vieux Bob pousse un soupir,
Puis fataliste et résigné,
Il se permet de la manger !

L’on rit tellement qu’on en pleure :
Vive, vive, la Chandeleur !
Et l’on fait tellement de bruit
Que la voisine et son mari

Viennent sans y être invités
Nous aider et nous assister
A faire bruyamment la fête,
Gorge déployée, à tue-tête.

Et l’on est tellement heureux
Qu’on en boit un doigt de mousseux !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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