Poème illustré par un tableau de :
Alfred Sisley
(1839-1899)
La brise de printemps a un très joli rire
Qui cascade en tintant comme grelots d’argent.
Quand on l’entend dès mars on a le coeur content
Car on sait que l’hiver agonise et expire
Au fin-fond des buissons au coeur de la garrigue.
Son joli carillon va signer son trépas ;
Elle en est tout heureuse et ne s’en prive pas :
Tintinnant en valsant, elle danse la gigue
Sur les arbres bercés par son souffle rythmé.
La brise de printemps roule et tangue, un peu saoule,
Rendant chacun heureux et même un peu maboul
A l’idée des beaux jours commençant à germer.
Mais attention, la belle, à ne pas te laisser
Gagner par la folie ! Tu deviendrais mistral
Bouffi par son pouvoir ! Tu peux virer au mal
Et ranimer l’hiver au fond de son terrier…