Poème illustré par un tableau de :
F.Claire
Pardonne-moi, Soleil, parfois je t’injurie !
Et pourtant n’es-tu pas un symbole de vie
Pour nous pauvres Terriens au fond de l’Univers ?
Sans toi rien d’autre ici qu’un éternel hiver !
Il est vrai que chez nous par moments tu galèges
Quand nous mourons de chaud, que nos yeux parpalègent
Tant tu les fais ciller à grands coups de rayons !
Mais certains aiment ça, et ils sont des millions
A se précipiter sur nos plages brûl antes !
Tu les foudroies alors de tes nuées ardentes
Mais ils s’en fichent bien ! Rôtissant peu à peu,
Leur peau part en lambeaux ! Leur détruis-tu les yeux ?
Ils s’en moquent pas mal… Nous, nous t’aimons surtout
Pour ta douce lumière et la tendre chaleur
Du printemps revenu qui te tire du nid.
Parfois un peu cruel, tu peux être un ami,
Car ici l’on sait bien comment on doit user
De tes bienfaits, Soleil ! Et puisses-tu rester
Avec nous pour le reste des temps en Provence…
Sans trop d’excès pourtant, et sans trop de violence !