Sonnet
Et si nous affrétions un grand navire ailé
Pour aller survoler le Midi de la France ?
Si nous nous baladions dans le ciel de Provence,
Par monts et par vallées, toutes voiles larguées ?
Nous voguerions tout doux sous le grand soleil blond,
De la plate Camargue à la Côte d’Azur ;
Et puis remonterions vers la ligne si pure
De la montagne bleue brisée par ces canyons
Où courent des torrents se muant en rivières
Le temps d’un seul clin d’oeil : bonace après furie !
Et voilure gonflée par l’énorme lumière,
Nous errerions sans fin au dessus du Midi,
Fascinés à jamais par toutes les merveilles
Que génère le Sud inondé de soleil.