L’on est en plein brasier : la chaleur infernale
Du soleil provençal au mitan de l’été !
Sensation d’étouffer, malaise exacerbé
Par un temps aussi chaud qu’en terre tropicale…
L’on se plaint, l’on gémit, l’on n’en peut vraiment plus
Et l’on songe à novembre, à sa fraîcheur hiémale.
L’on rêve de glaçons, de gelées maximales
Et de ce jour béni où par chance il a plu
Une grêle glacée qui brouillait l’atmosphère.
Puis on pense à la neige, à sa fraîche saveur,
A ces flocons piquants cueillis avec ferveur
Par le bout de la langue, et où l’hiver s’affaire
A saupoudrer d’argent les pistes de Praloup…
Mais cette chaleur d’août est tellement pénible
Qu’il faut faire un effort pour que semblent crédibles
Le froid gris de l’hiver, les contours un peu flous
Des monts sur l’horizon saupoudré de cristal.
Puis le gel pétrifiant, la brume enveloppante
Et l’étrange impression que l’air sibérien tente
D’envahir nos poumons de son souffle glacial
Nous fait vite aspirer à l’enfer de l’été…
Les Provençaux parfois sont des gens insatiables ;
Ils possèdent l’endroit ? L’envers leur semble aimable !
Toujours insatisfaits, tels des enfants gâtés…
« I can’t get no satisfaction, hey, hey, hey, hey… »