Ce paysage au loin est tellement parfait
Qu’on n’a pas assez d’yeux, ni de nez, ni de bouche
Pour le voir, le sentir, le toucher, le goûter.
Tout est si beau parfois, et la Nature accouche
De phénomènes tels qu’on ne les croit pas vrais.
Mais peut-être est-ce moi qui vois ainsi les choses,
Qui pense que ce lac est un gouffre fangeux
Rayé à sa surface d’oblongues traînées roses
Qui en font un tissu féérique et soyeux !
Pourquoi donc mon bon sens est-il remis en cause
Quand l’eau bleue vire au roux dans les rayons du soir,
La changeant en décor irréel, enchanté ?
Serre-Ponçon au fond de ses gorges se moire
Des ultimes reflets d’un dernier soir d’été.
Sur ses pentes dorées les mélèzes sont noirs.
J’aime beaucoup ce poème, Vette. Il coule, comme l’eau bleue qui vire au roux…
Dis-donc, tu écris sans manger ni dormir ? 🙂
Je t’embrasse bien affectueusement,
Martine
Ma vie se passe… en poèmes !
Vette