Poème illustré par un tableau de :
Childe Hassam
(1859-1935)
Dodeline, mon coeur, hanté par tous ces jours
D’un autrefois ancien meurtrissant ma mémoire,
L’antan évanoui d’une très belle histoire !
Avoir fui le passé ne suffit pas toujours…
C’est un motet de Bach qui a soudain rouvert
La plaie presque guérie. Obsédante musique
Pulsant dans mon cerveau ! Doux rappel mélodique
De jours qui ne sont plus ! Mon âme est en hiver…
Les flots harmonieux du motet d’autrefois,
Venus d’on ne sait où, viennent de s’introduire
Dans ce monde-illusion si dur à reconstruire
Depuis que tu n’es plus. Mon douloureux émoi
Est le signe évident que n’est pas effacé
Ce temps où notre vie d’alors ne faisait qu’une.
Soit maudite à jamais la musique importune
Qui s’en vient ranimer les cendres du passé !
“Dodeline, mon coeur, hanté par tous ces jours
D’un autrefois ancien meurtrissant ma mémoire,
L’antan évanoui d’une très belle histoire !
Avoir fui le passé ne suffit pas toujours…”
Mon bout préféré, bravo superbe!
Merci, Eric ! Toujours aussi indulgent…