Sonnet illustré par un tableau de :
Stevens Alfred
(1823-1906)
Ne reste plus – hélas ! de sa beauté passée
Que son joli sourire. Invraisemblablement
Fripée de mille plis par la fuite du temps,
Sa peau aurait besoin d’être bien repassée
Telle une soie pongé que l’usage a froissée.
Elle fut vraiment belle il n’y a pas longtemps !
Mais le tabac, l’alcool, le soleil triomphant
L’ont usée bien trop tôt. Et trop vite fanée,
Elle est comme la rose inclinée vers le sol
Dont la beauté trop riche et trop épanouie
S’effeuille au fil du jour. Sa chair est un peu molle,
Avec l’aspect moelleux que prennent certains fruits
Quand ils deviennent blets. Et sa beauté s’envole
Chaque jour un peu plus avec le temps qui fuit…