Eveil

Chalet sous la neige

Sous son duvet gonflé au galbe immaculé,
Le chalet dort encor. Seul un léger filet
De fumée s’éparpille au-dessus du toit blanc
Où vient de se poser un énorme milan

Sombre comme la nuit qui obscurcit toujours
Les pentes du Cimet. Les plumes du vautour
Sont tout ensanglantées, mais le sang rouge est noir
Tant l’ombre l’obscurcit, et nul ne pourrait voir

Qu’il est l’incarnation d’un monde sans pitié.
Sous son toit rebondi, le chalet qui dormait
Commence à s’éveiller sous le prime soleil
Dont l’éclat adouci favorise l’éveil

Des gens de la maison. Alors l’oiseau s’enfuit,
Emportant dans son vol des lambeaux de la nuit.
Ne reste sur le toit qu’une traînée de sang,
Souillant pour quelques jours l’édredon innocent.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Contes, La Haute Provence, Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *