Poème illustré par un tableau de :
Albert Bierstadt
(1830-1902)
A l’horizon, le ciel a la couleur du cuivre ;
Les champs, et la garrigue, et la forêt aussi.
L’automne triomphant a vraiment réussi
Son plus joli tableau. Et la douceur d’y vivre
Vous pousse à remercier la divine Provence,
Surtout en ces deux mois où chantent ces couleurs
De métal en fusion jusques au cœur des fleurs.
Merci, dame Nature – ou chère Providence !
De lui permettre ainsi d’être tellement belle…
Du cuivre, de l’airain, de l’or et du laiton :
Les plantes du jardin ont toutes pris des tons
Somptueux et violents. Seule une tourterelle,
Habillée tout en gris de la nuance pâle
D’un pastel velouté, édulcore ce feu ;
Il reste quelques fleurs sur le plumbago bleu
Apaisant quelque peu lui aussi l’automnale
Folie exacerbée des teintes enflammées
De novembre si beau avant sa proche mort :
Du cuivre, du laiton, de l’airain et de l’or !
L’automne te sied bien, Provence tant aimée !