Cocooning

Poème illustré par :

Cécile Veilhan
www.louisecie.canalblog.com

Parfois j’aime l’hiver, quand le mistral secoue
Les murs et la toiture à grands coups comme un fou ;
Lovée dans un fauteuil j’aime alors hiberner,
Blottie comme un lapin au fond de mon terrier.

Envie de cocooner à perdre la raison !
Surtout ne plus jamais quitter cette maison
Si douillettement gaie, comme doit l’être un nid !
Attendre patiemment que février s’enfuie !

C’est si bon de sentir que ce toit a une âme,
Immuable et constante et semblable à la flamme
Qui jamais ne s’éteint, ne s’éteindra jamais.
Chaud mazet en hiver, fraîche maison d’été !

Et quand le vent tournoie au-dessus des restanques,
Quand il hurle à la mort dans le creux des calanques
En givrant les grands pins de son souffle glacé,
Je cocoone encor plus et ferme les volets.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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