Le ciel est si vaste aujourd’hui
Qu’il semble écraser toute vie
En-bas, là-bas, sous les nuages.
Il déploie des forces sauvages
Pour se gonfler immensément
Au fil des jours, au fil du temps ;
C’est un ciel d’hiver boursouflé
De tempêtes et de nuées,
Mais immobiles et si noires
Qu’on a même perdu l’espoir
De le voir redevenir bleu.
Et l’on s’étiole peu à peu
Car on ne connaît pas ici
De ciel si lourd, de ciel si gris
Qu’il vous angoisse et qu’il vous hante.
On éprouve comme une attente :
De roux, et d’or, et de lumière,
Et de couleurs. De la colère
D’un ciel qui vibre et qui rugit …
Mais le mistral est mort d’ennui.