Poème illustré par :
T.Fauquenoy
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Posé sur la colline un château tout cassé
Qu’on s’acharna toujours à démantibuler
Domine Cadenet. Des ruelles ocrées
Gravissent la colline en venelles serrées
Et fortement pentues. C’est un joli village
Qui mène calmement son existence sage
Au coeur bleu du Vaucluse et bien loin du tintouin
De la plaine floutée qui s’étend au lointain.
Tous les lundis matins, c’est le jour du Marché
Depuis que Charles IX le lui a accordé ;
Chaque semaine ainsi tout Cadenet s’éveille :
Un marché provençal bruissant au grand soleil,
Non loin de la Durance qui longtemps lui offrit
Tout l’osier désiré pour moultes vanneries
Tressées agilement par toutes ces fillettes
Aux cheveux bien nattés en fines… cadenettes.
En portait-il aussi, ce jeune André Etienne
Qui battit du tambour un jour à perdre haleine
Devant le pont d’Arcole pour entraîner la troupe ?
C’est devant sa statue que chaque jour s’attroupent
Des touristes badauds visitant la Provence
Et Cadenet tranquille au Midi de la France.
La vie y coule douce au pied du Lubéron
Que la lumière ambrée du soir teinte de blond.