Poème illustré par un tableau de :
Hélène Soubaras
http://www.helene.soubaras.perso.sfr.fr
Il y a sur la mer une nappe de brume,
Un voile translucide où la lumière allume
Les étincelles d’or du tout petit matin.
Mais ce n’est plus le jour ni le soleil hautain
De septembre envolé avec le grand beau temps,
Et nous allons devoir attendre bien longtemps
Le retour d’un ciel clair lavé de tout nuage
Car l’été a sombré avec son prime orage.
La mer sans horizon est plate infiniment,
Privée par ce temps mou du moindre mouvement
Et lisse sous la brume étrangement dorée
Par l’infime lueur oubliée par l’été.
La Méditerranée est grise et embrumée
Sous un ciel bien trop bas qui semble reposer
Sur l’eau sans clapotis. Et Marseille qui dort
Ressemble à une ville où le soleil est mort.