Sonnet illustré par un tableau de :
Jerzy Pacia
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Jaune et roux, roux et brun, brun et ocre, ocre et noir :
Novembre frissonnant dans le souffle du soir
S’est paré de couleurs qui évoquent un deuil.
Tout est pastel et mou et la valse des feuilles
Trace sur le sol gris des ronds irréguliers.
La Provence endormie constamment embrumée
Semble mélancolique. Il pleuviote parfois,
Une sorte de bruine hachurant le ciel froid
Constamment triste et gris ; cette pluie émoliente,
Terne et molle est pour nous tellement irritante
Que nous nous sentons tous désorientés, trahis
Par la pâleur grisâtre et fade qui s’obstine,
Erodant peu à peu notre rude Midi
S’étiolant impuissant sous la pluie argentine.