Chers Humains, dites-moi, quel est votre avenir ?
Etes-vous en état d’encor le transformer ?
Ne l’espérez point trop car les temps à venir
S’annoncent désolés… Reverrez-vous jamais
Le soleil rayonnant d’une vive lumière ?
Et l’épais voile brun qui s’est interposé
Entre ses rayons d’or et notre vieille Terre
Pourra-t-il un beau jour enfin se dissiper ?
Tous, vous vivrez hagards dans une presque nuit.
Disparues les forêts, les terres printanières
D’où jaillissaient des fleurs ! La lune de minuit
A la douce lueur éclipsée tout entière
Derrière le brouillard d’une pollution grise !
Et la ville, partout, avec le grouillement
D’innombrables Humains qui subiront l’emprise
D’une vie de travail sans aucun agrément.
Les murs de vos maisons ? Les murs d’une prison
Car il n’y aura plus de quelconque campagne.
Et l’air autour de vous devenu un poison
Vous exterminera à cause de ce bagne
Que vous aurez créé. Une vie inutile
Dans une immense ville. Une vie de fourmis
Qui, pour le seul profit, auront tué la Terre
Dont les Humains, mon Dieu ! sont les seuls ennemis…