Par l’embrasure des volets,
Maud voit la lune, elle est énorme !
Un astre qui n’est pas aux normes
D’un bel été, au trois juillet !
Maud est allongée sur son lit
Et les rayons couleur d’opale
Baignent doucement sa peau pâle,
En gommant l’ombre de la nuit.
La lumière froide immobile
Fait de son corps une statue,
Une superbe statue nue
Que seul dépare son nombril,
Petit trou sombre et angoissant :
Un défaut sur la pureté
Des lignes de son corps parfait,
Auréolé d’un halo blanc
Qui le nimbe d’une lueur
Bleutée et comme féérique.
La nuit a des ondes magiques,
Toutes façonnées de douceur.