SONNET
Automne au nom si doux et aux vives couleurs,
Tu cherche(s) à t’accrocher à tes dernières heures
Ainsi qu’un lumignon qui ne veut point s’éteindre.
Mais l’hiver n’est pas loin et va bientôt t’étreindre
De ses bras décharnés pour te faire mourir.
Tu as beau le charmer par un dernier sourire,
Il est trop fort pour toi. Ton teint roux vire au gris,
La nature soupire et lentement s’aigrit.
La Provence ternit et le soleil émousse
Ses rayons trop aigus. Ce soir la lune est rousse,
Elle va aiguiser ses premières gelées.
Les jours ont raccourci, ils sont moins lumineux.
Automne au nom si doux, il te faut t’effacer,
Supplanté par novembre et ses longs jours pluvieux.