Penchés au bord du ciel…

Leur nombre est infini, l’Univers l’est aussi…
Penchés au bord du ciel et contemplant la Terre,
Heureux d’avoir quitté un monde sans merci
Qui leur est maintenant un abyssal mystère,

Les En-Allés inquiets regardent ces Humains
S’agitant tout en-bas, et tout aussi futiles
Qu’ils le furent jadis : croyant en leur destin,
Imbus de leur personne et se croyant utiles…

Penchés au bord du ciel, un peu dubitatifs
Face à l’entêtement de ces malheureux frères
Qui se disent vivants, les En-Allés pensifs
Voudraient les décharger de toute leur misère,

Mais ne le peuvent pas. Ce n’est pas leur mission
Car ils sont au-delà des affaires terriennes !
Et bien que délivrés des absurdes passions
Ne leur ayant valu que déboires et peines,

Ils sont apitoyés par cet aveuglement
Dû à trop d’ignorance. Quelquefois ils s’en viennent
Hanter nos cauchemars, silencieusement !
Ils aiment se glisser au creux des nuits humaines,

Rallumer la lueur des anciens souvenirs…
Encor un peu humains, les En-Allés se penchent
Au-dessus de la Terre et du monde à venir,
Un monde grisailleux et devenu étanche

A toutes ces vertus prônées par les aïeux.
Un monde qui sans nous irait sûrement mieux…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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Une réponse à Penchés au bord du ciel…

  1. Lu sur Facebook :

    ” Patricia Forget : C’est magnifiquement écrit et lourd de sens. Merci “

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