Sonnet illustré par un tableau de :
Gilbert Abric
www.gilbert-abric.com
Le pavé bleu des rues est encor tout luisant
Car un torrent de pluie vient de le lessiver.
La lune est revenue, qui s’était bien cachée
Dès l’orage crevé au fond du firmament.
Quelle chance pour nous que ce soit juste avant
Le début du concert ! Le soir rasséréné
Est tiède comme il faut ; rien ne vient plus troubler
Ce moment fabuleux. Pas un souffle de vent,
Ni un chant de grillons ! Se sont-ils tous noyés ?
La musique sautille au-dessus de la place :
Le flonflon d’instruments pas très bien accordés
Mais vibrant cependant d’une certaine grâce.
Tout le village est là, écoutant subjugué
Une valse à trois temps chantant l’été qui passe…