Le MUCEM
par grand ciel bleu
L’on devrait être heureux sous ce ciel ingénu :
Son bleu céruléen enveloppe la ville
D’une coque en cristal. Mais il est trop tranquille,
Et un souffle de vent serait le bienvenu,
Qui éliminerait cette sphère invisible
Délétère et pourrie qui stagne dans les cieux
En nous empoisonnant de son flux pernicieux :
Marseille est pollué ; le constat est terrible
Et vraiment sans appel. Comment est-ce possible ?
Ce grand soleil si clair ne servirait à rien
Qu’à nous donner le change ? Et l’infâme vaurien
Avec tout son éclat ne serait plus crédible ?
Quel beau temps, mes amis ! Un beau temps indicible,
Mais aussi dangereux qu’un parfum vénéneux
Qui nous asphyxierait lentement, peu à peu,
De son haleine impure aux effluves nuisibles.
Il fait tellement beau : l’on devrait être heureux,
Aspirer le temps clair, le boire à pleine gorge,
Se gaver de ce bleu dont le Midi regorge,
Alors que dans le Nord, le printemps est affreux…