Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
www.bruni-gallery.com
A La Fuste, les fleurs font bien triste figure.
Il va falloir penser à bien les arroser,
A les presque noyer ! Le ciel ankylosé
Par l’ardente chaleur, et que ne défigure
Pas l’ombre d’une nue pèse sur le Plateau
Comme un dôme cobalt, figé, hémisphérique.
Premier coup de chaleur sur le sol couleur brique,
Cassé et fendillé. Un tout petit peu tôt
Pour un premier assaut : l’on n’est pourtant qu’en mai !
Mais le printemps est las et l’été s’impatiente ;
Tout comme le soleil, sa puissance asphyxiante
Et son fardeau pesant accablant les sommets.
La lavande éblouie fignole son odeur
Et peaufine ses fleurs. La grand’lumière jaune
Est à son apogée. Le Plateau s’abandonne
Et se laisse asservir par l’indomptable ardeur
De l’astre suspendu à l’aplomb de la Terre.
Les rangées de fleurs bleues se gavent de soleil,
Extorquant leur parfum à ses rayons vermeils :
Partenariat subtil, alchimie et mystère…