C’est une île endormie où la plage est déserte.
Le sable y est si blanc qu’il poudroie sous le ciel
Comme une neige neuve. Et la mer est inerte,
A peine friselée de plis dorés et miel.
Les rochers rouges luisent, et gaiement le soleil
Y pose de l’or blond et des taches ambrées.
De grands phoques d’argent assoupis y sommeillent
Sans qu’un souffle de vent vienne les déranger.
Au mitan de la mer c’est un disque de terre,
Une terre tranquille et un peu oubliée
Sur l’eau presqu’infinie où le regard se perd.
C’est une île perdue en Méditerranée