Un coup de vent d’automne a emporté son cœur
Au-delà de la mer, au-delà de Marseille.
Coup de tabac dément, bourrasque sans pareille
Venue d’on ne sait où pour répandre la peur !
Il l’avait rencontrée depuis trois jours à peine
Quand ce mistral cinglé a soudain déboulé.
Elle s’est affolée : il fallait s’en aller
Pour fuir cette région à la louche dégaine,
Où le vent tempêtait tout comme un ouragan.
Elle y était venue en pleine confiance,
Avec des rêves fous de soleil en Provence ;
Et sans ce coup de vent vraiment extravagant,
Elle y serait restée, déjà presque amoureuse.
Marseille lui plaisait, et le jeune homme aussi.
Sans ce foutu mistral, il aurait réussi
A garder près de lui la jolie visiteuse !
Mais elle est repartie, emportée par le vent.
Il est resté tout seul, et le spleen de septembre
Rend encor bien plus dur le vide de sa chambre.
Depuis ce coup de chien, plus rien n’est comme avant…
Il est délicieux ce poème, Vette !
Sauf que j’adore le mistral….
Moi aussi… en été ! Quand il nous rafraîchit un peu