Poème illustré par un tableau de :
Eric Espigarres
C’est la fin du printemps, le début de l’été :
Ces jours miraculeux où le temps fort aimable,
Idéal en tous points, apporte sa clarté
Au jardin qui revit, dont les fleurs innombrables
Poussent dans tous les coins sans qu’on en prenne soin !
Le soleil ranimé est-il un peu blanchâtre ?
Nous l’aimons bien ainsi ! Et l’on n’a pas besoin
De fuir pour le moment les assauts du bellâtre
Adorant se gonfler d’un fulgurant éclat
Quand son temps est venu. Fignolant sa lumière
Pour un été glorieux, il a sonné le glas
Des jours gris et pluvieux ; son but prioritaire
Est bien d’exterminer tout fichu mauvais temps.
Juin est donc enfin là, modéré et affable,
Nous faisant souvenir qu’on va pour quelque temps
Profiter de ses jours toujours si agréables.
Ma maison a repeint ses volets pour fêter
Ces beaux jours revenus d’un joli bleu pervenche ;
Elle s’est pour l’été refait une beauté
Avec ces bouts de ciel sur sa façade blanche
Qu’on dirait parsemée de jolis regards bleus.
Elle est pimpante et gaie, et sous ses tuiles rousses
Bat un bonheur tranquille ; où même quand il pleut
Ou quand il fait plus gris, la vie s’écoule douce…
C’est la fin du printemps, le début de l’été :
Des jours miraculeux tellement délectables.
Un temps presque idéal, un Midi en beauté !
Le jardin qui revit n’en peut plus d’être aimable…