Poème illustré par un tableau de :
Lionel Spani
www.lionel-spani.com
Haut les coeurs, mes amis ! Oui, le printemps est là :
Le soleil requinqué s’en vient sonner le glas
De tous ces jours si gris et mornes de l’hiver ;
On a le coeur en liesse et la tête à l’envers !
A Salon* les terrasses sont prises d’assaut :
On veut en profiter ! Cours Gimon, les badauds
Hument à pleins poumons l’air tiède et presque pur
De la rue bourdonnante, oubliant leur voiture
Qui gît abandonnée aux tréfonds de la ville.
On ralentit son pas, on a le coeur futile
Et l’on se sourit tous, l’âme un peu en goguette ;
La cité s’est parée de sa tenue de fête,
Les parterres de fleurs sont tout neufs ; et le vent
Délicat et léger les caresse en valsant,
Tout en faisant ployer avec grâce le stipe
Un peu raide pourtant des premières tulipes.
Place des Centuries l’on bade, l’on paresse
En prenant le soleil : tout va bien, rien ne presse !
Au-dessus, l’Empéri dresse ses murs austères ;
Même le vieux château ruisselle de lumière !
*Poème offert à la ville de Salon