Poème illustré par un tableau de :
Daniel Sannier
www.danielsannier.com
La plaine est surchauffée ; la lavande bleuit
Sous les rais outranciers du soleil déchaîné
Qui se sait tout-puissant. La terre est écrasée
Par l’énorme touffeur, infernale à midi,
L’heure où il faut rester tranquillement à l’ombre.
La mer jaune des blés oscille doucement ;
Les rayons au zénith ont transféré aux champs
Leur éclat lumineux. Des oliviers très sombres
Profilent leur contour sur l’azur du plateau.
Valensole alangui est baigné par l’odeur
Délicieuse et sucrée des vastes champs de fleurs
Plus bleus de jour en jour, le cernant d’indigo.
Fleurettes outremer et épis mordorés
Se gorgent de lumière, enivrés de chaleur.
Ce qui nous est enfer n’est pour eux que tiédeur,
Délice insoupçonné de l’effroyable été.
Magnifique !!!