Depuis combien de temps nous as-tu donc laissés ?
Un an, deux ans , trois ans … ou ce laps de temps gris
Que chacun ici-bas nomme l’éternité ?
On se sent un peu seuls, pourquoi es-tu partie ?
On va comme toujours, et pourtant il est vrai
Que le ciel est pâlot, la vie tout appauvrie.
Quant au printemps nouveau qui se met à germer,
Il fait éclore en nous chagrin et nostalgie.
Il ne fait pas bien beau, et comme à l’unisson
Passe sur le jardin un bien morne frisson,
Celui du triste jour où tu t’en es allée.
Mais peut-être ris-tu de notre peine étrange,
Et avec ton ardeur et ta folle gaieté
Apprends-tu à voler avec tes ailes d’ange ?
Pour Gisèle – 2009
Pour Monique – 2018
Pour Maïté – 2019