Poème illustré par :
Philippe Calabro
www.calabro.canalblog.com
Son grand mas est perché en haut d’une colline
Au coeur de la garrigue où seuls quelques moutons
Donnent signe de vie. Et peu de gens devinent
Qu’il y a un Humain dans la vieille maison.
Il aurait bien aimé trouver une compagne :
Le sort n’a pas voulu, il est vraiment très seul
Dans sa ferme perdue au fond de la campagne.
La vie est rude ici. Il n’a pas une gueule
D’Adonis ni de star : il est même assez laid
Ou tout au moins quelconque, et vit petitement
Avec très peu d’argent. Il n’aime pas parler…
Quelle fille assez folle en ferait son amant ?
Le silence est pesant, surtout pendant l’hiver
Quand même le mistral s’est enfui pour ailleurs.
Il va mourir tout seul, seul comme un pauvre hère,
Quand seront dévidés ses mois, ses jours, ses heures…
Mais il poursuit sa tâche et sans répit travaille,
Sans savoir dans quel but, ni pour quoi, ni pour qui.
Il doit se lever tôt : c’est le temps des semailles !
Travailler dans les champs, ce n’est jamais fini…