Poème inspiré par un tableau de :
Martine Tron
www.mm-saudade.com
L’hiver a façonné dans le fond du jardin,
Avec dix brins de bois et quatre gouttes d’eau,
Une oeuvre raffinée que le petit matin
Découpe en lacis mauve, argenté et bordeaux :
Oeuvre d’art absolue que ne renieraient pas
Les sculpteurs chevronnés en quête de beauté,
Que les larmes de gel en coulant sur le bois
Ont parée d’aiguill(e)s d’or, de lumière domptée !
Le soleil contribue à sauver la merveille
Car dès qu’il s’éteindra, elle redeviendra
Une branche sinistre et en tous points pareille
Aux taillis dénudés par l’hiver et le froid
Et que n’ont pas touchés la lumière qui sourd.
Car il est encor tôt : la sculpture résiste,
D’autant qu’il gèle ainsi depuis plus de huit jours.
Quand il le veut l’hiver peut être un grand artiste !
Toujours très émouvant de te lire Vette…
Tu poses tes rimes comme l’artiste prend son pinceau !
Grosses bises 🙂
Martine