Poème illustré par un tableau de :
Edvard Munch
Le ciel est tout froissé et des vapeurs étranges
Sont épandues partout jusqu’au bout de la ville.
Marseille est aux aguets: l’événement dérange
Chacun dans son travail. Et la raison oscille
Entre trop d’insouciance ou bien trop d’inquiétude.
Puis la mauvaise odeur se change en puanteur
Et l’on craint aussitôt que ce soit le prélude
D’un empoisonnement, d’autre chose… On a peur.
Les nues sont maintenant striées de traînées jaunes,
Un jaune très malsain, brumasseux et soufré,
Le grand ciel bleu d’été mué en ciel d’automne !
Et les yeux larmoyants commencent à brûler …
Dans les rues de Marseille il n’y a plus personne,
C’est un vide absolu, tout le monde est rentré
A moitié axphyxié par les vapeurs gloutonnes.
On a clos sa maison afin de s’y terrer.