Poème illustré par un tableau de :
Pierre Labrecque
www.pierrelabrecque.com
Le roux est ta couleur, la douceur ta vertu ;
Même si quelquefois tu trépignes de rage
Et lances sur le Sud ces énormes orages
Qui laissent la Provence hagarde et abattue.
Tu caches bien ton jeu, tout comme le printemps :
Si la plupart du temps tu es toute joliesse
Et t’éteins lentement avec délicatesse,
Sachant être discret, même au triste moment
Où tu meurs pour laisser enfin régner l’hiver,
Tu sais être violent et laisse(s) en héritage
A décembre accouru une horde sauvage
De tempêtes, de pluie, de chagrin, de misères…
Tu caches bien ton jeu, tout comme le printemps ;
Le roux est ta couleur, la douceur ta vertu :
C’est du moins la figure que tu t’évertues
A nous laisser de toi avant le mauvais temps !