Poème illustré par :
Maxime Bochet
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Virevoltent les feuilles : le temps est si doux
Qu’elles planent, dansant un très lent guilledou
Sur le canal menant tout au bout du chemin
Vers la mer qui s’étale en somptueux satin.
Veloutée par l’aurore et fripée par le vent,
Toute frisélisée sur ses sables mouvants,
La Camargue en octobre est couleur caramel,
Mêlant ses eaux de bronze à l’infini du ciel.
Elle clapote un peu, et la boue rougeoyante
Gonfle en bulles d’argent sous les ondes stagnantes.
L’automne traîne un peu sur la Camargue éteinte,
Semblable sous le vent à une toile peinte.