Marseille la joyeuse

C’est une ville gaie, même si la misère
Y rôde autant qu’ailleurs. Peut-être même plus !
Se pourrait-il alors que sa grande lumière
Y lave le malheur, et que soit dévolu

Aux villes du Midi le don de savoir rire ?
Toujours est-il qu’elle est un prodige vivant
Qui s’amuse, aime et vit, leste comme ce vent
Dont les grands soubresauts ne cherchent qu’à séduire

Les touristes charmés par sa cadence folle.
Cachant sa pauvreté, Marseille rit souvent
Sans faire trop d’efforts, simplement en suivant
Sa nature ambiguë d’attachante cagole

Qui sait fort bien masquer la pauvreté parquée
Et cachée aux regards dans ses quartiers du Nord.
Malgré ses aléas, notre ville s’honore
D’être joyeuse et rude, unique et remarquée

Jusqu’aux confins du Monde et au-delà des mers,
Bien que sa gaîté cache un goût parfois amer !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Marseille. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.