Marignane

 

C’est un vrombissement, un ronron continu,
Et puis de temps en temps comme un coup de tonnerre,
Un fracas qui explose et vibre et tonitrue,
Un vacarme beuglant et un boucan d’enfer.

Les grands oiseaux hurlants de fer et de plastique
Dépècent peu à peu le ciel qui vocifère,
Mais la ville en-dessous reste coite et stoïque
Sous le flux des avions et des hélicoptères.

Car elle est redevable à cette effervescence
Qui en fait une ville opulente et gâtée.
Et même en étouffant dans les vapeurs d’essence,
Elle tente de vivre au creux de son été.

Malgré tout son temps bleu est immuable et clair,
On est dans le Midi, le fond de l’air est gai.
Les lauriers sont en fleurs et les ombres légères.
Une mouette passe et tout est oublié …

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Cités provençales. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.