Poème illustré par un tableau de :
Claude Théberge
(1934-2008)
La ville est secouée par d’énormes rafales :
Gigantesque, dément, c’est un coup de mistral
Comme jamais personne n’en vit à Marseille.
Pas même en son ciel bleu cet immense soleil
Qui s’étale immobile au-dessus du Midi !
C’est presque un ouragan, tellement inouï
Que les vieux Provençaux en sont tout effrayés.
Ils n’ont jamais encor dû devoir essuyer
Une telle tempête. Elle balaie les rues,
Et la mer démontée qui grimpe jusqu’aux nues
Va sans doute noyer toute la ville basse.
Les arbres torturés se déploient et se cassent,
Pulvérisant des toits. Des voitures tournoient,
Jetées sur les trottoirs qui plient et qui ondoient.
Les gens terrorisés se cachent où il peuvent,
N’importe quel abri – de crainte que ne pleuve
Sur leur corps si chétif une pluie de débris.
Le bruit est terrifiant, mais parfois un grand cri
Parvient à surmonter l’incroyable vacarme.
La grand’ville est vaincue et a rendu les armes…
Un très joli poème on ne peut plus réaliste en ce triste début novembre !
Je me permets de le partager sur ma page facebook
J’espère simplement ne pas avoir été tout à coup investie d’un don de visionnaire !!!
Aïe aïe aïe ! Que disais-je le 4 novembre 2011 ? Est-ce que j’entrevoyais vaguement ce qu’il se passerait le 8 décembre 2018 ? Une allégorie-poème…