Poème offert à Diane Saint-Julien
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Construite sur des pilotis
Sur un entrelacs de rivières
Chantant encor le cliquetis
Des roues à aube de naguère,
C’est la Venise comtadine.
Et son marché au fil de l’eau
En a fait une gourgandine
Courtisée par tous les bobos
Accourus pour le pittoresque.
Mais après tout, peu lui en chaut !
Ses « negochins* » ressemblent presque,
Qui sillonnent ses blonds canaux,
Aux barques bleues de l’Italienne.
L’Isle est aussi un éventaire
Dissimulant sous ses persiennes
Des trésors et des antiquaires !
Antiquaires et brocanteurs
Vous vendant en larges brassées
Des merveilles et des horreurs.
C’est la ville des vieux objets,
Du passé aux couleurs fanées,
Des antiquités et du faux :
Vraiment une étrange cité
Flottant sur de très vieilles eaux…
*Barques utilisées autrefois par les pêcheurs de L’Isle