Il faut bien avouer que c’est une Comtoise,
Même si l’on me dit qu’elle est plutôt aixoise
Puisqu’on l’a toujours vue au coeur de la maison
Y battre imperturbable, en rythme, à l’unisson
De la vie tout autour. Elle est en noyer blond
Patiné et frotté par des générations
De femmes affairées. Son balancier doré
Va et vient son tempo et sans trop se soucier
Du long temps qu’il égrène en malheur, en bonheur…
Son carillon têtu sonne tous les quarts d’heure,
Rendant fous les amis qui n’ont pas l’habitude !
Mais pour nous c’est le chant d’une douce quiétude
Car l’horloge est un coeur qui bat quoi qu’il arrive.
Elle a vu tant d’aïeux partir vers l’autre rive
Qu’elle est le spectateur de la vie familiale,
Comptant le temps qui passe en témoin impartial…