L’Hôpital de la Timone

Dans la cour, une énorme vache
Peinte de fleurs et très sympa :
Positif ! Et l’on se rabâche
Que c’est sûr, on s’en sortira !

C’est un monde cosmopolite
Inclus au coeur de la Cité,
Mais bien clos, avec des guérites
Qui laissent les taxis passer ;

Les taxis et les ambulances
A la queue leu leu, tous au pas,
Transportant leur lot de souffrances,
D’énervement et de tracas

Souvent causés par des bouchons,
Des encombrements, des travaux,
Des tas de gens qui viennent, vont :
L’on se croirait sur le Prado !

Les couloirs sont comme des rues :
Y grouillent toutes les ethnies,
Tous les âges et tous les statuts,
Toutes couleurs de tous pays !

Des gens qui souffrent, qui s’inquiètent,
Tous unis par la maladie
Et regrettant cette vie quiète
Dont ils n’appréciaient pas le prix…

Quant on repart, on se détend ;
Et la grosse vache fleurie
Qu’on a remarquée en entrant
Vous réconforte et vous sourit.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Marseille. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.