Poème illustré par :
Jean-Eric Turquin
www.je-turquin.com
Quelle barbe de perdre ainsi tous les printemps
Une heure de sommeil ! Est-ce que le beau temps
Vaut la peine qu’on soit aussi exténué ?
Et que valent nos nuits d’être trop écourtées ?
Mais le petit matin fleuri de cris d’oiseaux
Tout saoulés par leur chant d’ici jusqu’à Allauch,
Quelle merveille à vivre ! Et ces longues soirées
Où le soleil d’avril ne veut plus se coucher,
Où l’on refait le monde avec quelques amis
Partageant avec eux la boisson à l’anis
Qu’on boit partout ici vraiment jusqu’à pas d’heure ?
L’heure d’été parfois ressemble à du bonheur !
Et foin de ce sommeil un peu amenuisé !
Nous aurons tout le temps de dormir en été
Quand nous serons enfin presque tous en vacances !
Profitons des longs jours du printemps en Provence.
Mais l’on peut cependant se poser la question :
Où donc prend-on ce temps, d’une heure bien plus long ?
Pourquoi une heure en plus et puis une heure en moins ?
Mais laissons tout cela aux esprits trop chafoins
Pour profiter du temps quand il est agréable.
Et ces longs soirs d’été sont tellement aimables
Qu’il nous faut oublier que la vie passe vite.
Cette fuite insensée, personne ne l’évite…