Sonnet
Je suis l’Esprit ardent qui anime l’Eté,
Et de ma bouche en feu où brasille un volcan,
J’éructe vers la Terre un fleuve dévorant
Embrasant le Midi dès le mois de juillet.
Mon âme est dectructrice et peut tout enflammer.
Né de l’éclat jailli d’un vieux tesson gisant
Au fin-fond d’un ravin, je suis un fléau blanc
Qui laisse aux alentours la lande ravagée
Et fouaillée à coeur peut-être pour toujours.
Mon faix le plus souvent pèse vraiment très lourd
Sur le Sud harassé par mon extravagance.
Le tourmentant parfois comme une force obscure,
Je suis l’Eté hanté par l’énorme démence
D’un trop-plein de soleil frisant la démesure.
Vraiment superbe ce poème. il y a beaucoup de grandeur là dedans.
Merci, Eric (le toujours indulgent)…