Poème illustré par :
Goyo-Dominguez
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Non loin de la Major vivent trois jeunes filles,
Trois soeurs telles des fleurs et qui sont si jolies
Que même le soleil en est fou amoureux.
L’on en dit à Marseille que sera bienheureux
Qui les épousera tant elles sont parfaites.
Rousses toutes les trois et la tête bien faite :
On dirait trois Printemps sages et raisonnables ;
En sus de leur beauté elles sont fort aimables
Et vous laissent pantois dès que vous les voyez.
Nul ne saurait donc dir(e) quelle est sa préférée !
Mais c’est là que le bât blesse et leur fait du tort
Car comment donc choisir ? Il faudrait être fort
Pour ne pas hésiter devant tant de beauté,
De grâce et de douceur par trois multipliées !
Aussi les demoiselles sont-elles solitaires
Et malgré leurs vertus toujours célibataires !