Poème illustré par un tableau de :
Vincent Honnoré
http://honnore.peintre.free.fr
Colosses de granit pétris d’éternité,
Etroitement serrés les uns contre les autres
Et rugueux compagnons tout encapuchonnés,
Ils semblent psalmodier de tristes patenôtres
Que personne n’entend. Ce sont les Pénitents,
Des moines pétrifiés pour avoir autrefois
Ressenti un désir dont nul ne se repent
En Terre de Provence, sauf quelques pisse-froid.
Se détachant en gris sur la montagne sombre,
Ils sont bien plus massifs que les plus grands géants.
A leur énorme pied la ville cernée d’ombre
N’est plus qu’un minuscule et piètre jeu d’enfants.
Ils surplombent la plaine, et non loin la Durance
Déroule ses anneaux tel un anaconda
Dévalant des sommets de la Haute-Provence.
Mais malgré sa fureur, les Pénitents sont là,
Immuables, altiers, gigantesques menhirs
Figés dans leur torpeur de toute éternité,
Et l’on entend parfois un étrange soupir
Qui affleure le roc en le faisant vibrer.
Coucou Vette !
Superbe poème…tu sais que ce n’est pas loin de chez moi ? et le soir, coucher de soleil à ne pas manquer vu du haut du non moins superbe village de Montfort !
J’espère te revoir bientôt…
Grosses bises
Martine 🙂
Heureuse que ce poème ait plu à ma Haute-Provençale préférée…