Faites de rochers gris soutachés d’ombre claire,
Réceptacles d’argent irradiant la lumière,
Les îles du Frioul se dressent au Couchant
Sous le vol saccadé de vastes oiseaux blancs.
Il y fait toujours sec et quelques pins tordus
Se sont enracinés dans la caillasse nue
Comme les Forts d’antan d’où partait la mitraille.
Iles arides, nues : royaume de pierraille !
Autrefois Ratonneau servait de quarantaine
Aux marins-voyageurs venus d’îles lointaines
Et peut-être porteurs d’atroces maladies.
Aujourd’hui, peu de gens ! Solitude infinie
De terres isolées en face de Marseille
Dont un djinn m’a conté qu’un jour – grande merveille !
Elles furent plantées en Méditerranée
Par un Dieu saharien qui ne buvait jamais !