Ma douce, puissions-nous rester ainsi ensemble
Jusqu’à la fin des temps ! Au firmament qui tremble
Sous l’énorme chaleur de la fin de l’été
S’allument en tombant les éphémères traits
Des météores blancs traversant la nuit bleue
Et fusant au contact de l’atmosphère en feu :
Météorites d’or venues de l’Infini
Qui dévalent du ciel ! Fais un voeu, mon amie :
On dit depuis toujours que c’est signe de chance
De voir dégringoler ces étoiles qui dansent
Au mitan du mois d’août. Exprimons donc le voeu
De nous aimer toujours, tant il est délicieux
D’être sur la colline à contempler la nuit !
Ces cailloux embrasés sont comme notre vie
Qui peut également exploser en plein vol.
Alors profitons-en pour prendre notre envol
Et ne nous soucions plus des soucis terre à terre.
Ces mondes fracassés sont un réel mystère
Comme notre existence ? Essayons donc tous deux
D’oublier notre peur en étant très heureux…